Faire de l’Europe sociale une réalité

A l’occasion du Sommet social pour des emplois et une croissance équitables le 17 novembre à Gothenburg, la CEC European Managers – Confédération Européenne des Cadres demande plus de représentativité au sein du dialogue social et un renforcement de la dimension sociale de l’Europe. Dans sa réponse au document de réflexion de la Commission européenne, l’organisation des cadres souligne la nécessité d’une protection sociale et de l’éducation intelligentes, adaptés et inclusifs, tout en respectant les différences nationales.

Dans sa fonction de partenaire social européen, la CEC European Managers – Confédération Européenne des Cadres veut contribuer au débat actuel sur la manière dont l’Union européenne devrait se préparer pour relever les défs futurs qui l’attendent. Suite à la consultation des partenaires sociaux sur le Socle européen des droits sociaux, à laquelle la CEC avait contribué (en anglais), et à l’occasion de la proclamation du pillier pendant le Sommet social, la CEC met à disposition sa publication sur l’avenir de l’Europe sociale. “Les cadres soutiennent l’idée que le progrès économique et social vont de pair. L’établissement du Socle européen des droits sociaux pourrait servir comme outil pour plus de convergence sociale dans et entre les Etats membres sans imposer une solution unique universelle” dit Ludger Ramme, Président de la CEC European Managers.
Veuillez trouver les points principaux du document de la CEC sur “La dimension sociale de l’Europe” (veuillez trouver la version intégrale ci-dessous):

– Dans le contexte de la reprise économique, l’Europe doit se concentrer sur sa réponse aux réels besoins de la population pour combattre l’euroscepticisme. Le modèle de l’économie sociale du marché doit être renforcé avec une attention particulière au progrès social.

– Une campagne d’éducation pour lutter contre la désinformation et l’eurobashing est nécessaire : l’UE doit clairement expliquer ce qu’elle est capable de faire, tout en montrant que l’isolationnisme n’est pas une solution. Nous avons besoin d’un nouveau récit de l’Europe.

– Dans un monde du travail en rapide évolution, nous devons nous assurer que l’innovation dans ce domaine ne soit pas au détriment de l’emploi de qualité. Les mécanismes de protection sociale doivent être capables de s’adapter et d’évoluer rapidement afin de continuer à garantir la protection pour tous. Pour concevoir les meilleures politiques publiques et pour anticiper les besoins dans l’avenir, un leadership de qualité est essentiel.

– Promouvoir l’intelligence des administrations (« smart administrations ») et l’investissement en éducation afin de mieux préparer les étudiants à un marché du travail où les statuts professionnels changent de plus en plus rapidement et où des nouvelles aptitudes transversales sont nécessaires.

– Tenant compte de la grande diversité de nos sociétés, nous devons mettre en oeuvre une véritable égalité des chances afin de puiser dans le riche potentiel (qui est souvent peu utilisé) des compétences, dont nos sociétés disposent. L’intégration doit devenir une priorité traitée de manière professionnelle, au niveau de l’entreprise, ainsi qu’au niveau de la société. Dans une société diverse, il est fondamental d’assurer une représentation équitable de tous ses acteurs.

– L’UE est plus que la somme de ses domaines d’activité : elle est un espace politique irrévocable de liberté, de droits partagés et d’une identité commune pour plus de 500 millions d’individus. Toute option visant à limiter sa portée et sa fonction à la dimension du marché unique serait anachronique et dangereuse. Les Etats Membres qui veulent faire plus ensemble dans certains domaines devraient être capable de le faire, ainsi ouvrant la voie aux autres de les rejoindre postérieurement.

Veuillez trouver “Les Cadres en Europe” sur la vision des cadres pour l’avenir de l’Europe ici.