Journée des Droits des Femmes : plus de leadership féminin en UE

A l’occasion de la journée des droits des Femmes, CEC European Managers s’intéresse à l’évolution du leadership féminin dans l’Union Européenne. CEC a toujours défendu les principes d’un leadership inclusif où les connaissances et compétences de chacun sont appréciées et utilisées à leur juste valeur. En tant que partenaire social européen nous représentons les cadres et notre conviction profonde est d’améliorer la part des femmes en position de leaders et décisionnaires.

Les cadres sont d’autant plus concernés par l’égalité des genres au travail . En effet, les disparités affectent les femmes managers parce qu’elles portent la responsabilité de proposer des politiques qui visent à augmenter la présence de femmes dans le reste des effectifs. Depuis quelques années, l’urgence d’instaurer des politiques fortes pour contre les disparités entre les genres a poussé  les décideurs politiques européens à agir.  L’actuelle Présidente de la Commission Européenne veut d’ailleurs que l’égalité et la diversité soit l’une des priorités stratégiques de son mandat.

Nos sociétés n’ont que trop peu de femmes en position de dirigeantes et elles rencontrent encore un écart de salaire de 30% par rapport à leurs collègues masculins. CEC European Managers pense que l’autoréglementation en entreprise est un moyen efficace d’instaurer du changement. Cependant, cette mesure n’est parfois pas suffisante pour améliorer la situation sur le long terme. Aussi, nous pensons que des lois qui fixent des objectifs et quotas pour atteindre l’égalité des genres sont absolument nécessaires en entreprise. Nous encourageons et saluons cette approche pour que cet écart entre les genres soient enfin réduit.

 

Nous avons besoin de mesures volontaires mais aussi établie par la loi pour réduire et faire disparaître l’écart qui sépare hommes et femmes : la faible représentation des femmes dans le leadership européens. Ebba Öhlund, Trésorière et membre du groupe de travail sur l’égalité et diversité des genres

Une lente avancée

En 2012, la Commission Européenne proposait une directive pour un meilleur équilibre hommes-femmes parmi les non exécutifs des sociétés cotées en bourse. La proposition visait à maintenir un minimum de 40% de femmes parmi les non-exécutifs.

En 2013 le Parlement Européen a voté en faveur de cette proposition, mais elle n’atteindra jamais le stade de négociation avec les états membres, certains pays comme l’Allemagne argumentaient à l’époque que cette thématique relevait de règlementation à échelle nationale.

La directive est alors suspendue pendant plusieurs années. Une décennie plus tard, au premier semestre 2022, les pays initialement contre changent finalement de position et supportent la proposition.

Plus récemment, la Présidence Française du Conseil de l’UE a déclaré son intention de contribuer à l’exécution de ces objectifs. La France fait figure de bon élève avec ses 45% de femmes dans les conseils d’administration contre seulement 30% de femmes dans la moyenne UE.

Cette directive pourrait être discutée lors du prochain EPSCO du 14 Mars, une grande avancée après des années d’incertitudes alors que les états membres ont avancé sur ce sujet à échelle nationale.